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28/01/2009

Commentaires

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Michel

La phrase que vous citez ("... J'ai toujours cru que l'instant de la mort est la norme et le but de la vie... C'est l'instant ou pour une fraction infinitésimale du temps la vérité pure, nue, certaine, éternelle entre dans l'âme") semble répondre à celle de Kurt Gödel (cité par Pierre Cassou-Noguès dans les Démons de Gödel) : ” Si le but de l’existence temporelle consiste à mettre en lumière les qualités morales de chaque être (et, en fait, avec la plus grande précision), alors il en est comme de l’approximation d’un point irrationnel par un développement dyadique. [...] La mort est l’instant où se manifeste le caractère exact.” Et à ces réflexions résonnent avec cette phrase de Swâmi Vivekânanda : “Le temps commence avec l’esprit, et l’espace aussi est dans l’esprit. Or, la causalité ne saurait subsister sans le temps, car sans l’idée de succession, il ne peut y avoir aucune idée de causalité. Le temps, l’espace et la causalité sont par conséquent dans l’esprit…”
Je ne pense pas que Simone Weill soit une philosophe au sens commun - ou alors, une philosophe au sens premier tel que la définissait Wittgenstein : "La philosophie est une vocation particulière. On voit la vérité, pourtant l'erreur règne."
Lire Simone Weill est l'un des rares bonheur de l'existence...

Christophe Borhen

J'en mettrais ma main (gauche) à couper... Après mille et un articles sur Simone Weil, voilà le premier !

(à propos de Sylvie Weil, je vous conseille ardemment la lecture de " À New York il n'y a pas de tremblements de terre ", formidable recueil de nouvelles sur les bas-fonds, la faune de la grande ville (HB Edition, 2002)

Christophe Borhen

J'en mettrais ma main (gauche) à couper... Après mille et un articles sur Simone Weil, voilà le premier !

(à propos de Sylvie Weil, je vous conseille ardemment la lecture de " À New York il n'y a pas de tremblements de terre ", formidable recueil de nouvelles sur les bas-fonds, la faune de la grande ville (HB Edition, 2002)

Anne B

Simone Weill se jette dans toutes les guerres, tous les combats avec une compassion lucide qui la transforme en guerrière puis en pacifiste, puis guerrière encore et pacifiste à nouveau :"C'est un crime de rendre les hommes tristes"...
"L'homme est un animal social, et le social est le mal"...
Georges Bataille qui l'a bien connue, fait d'elle dans son chef d'oeuvre "Le Bleu Du Ciel", un personnage terrible , et il dit ceci : "Elle séduisait par une autorité très douce et très simple, c'était certainement un être admirable, asexué, avec quelque chose de néfaste, un Don Quichotte qui plaisait par sa lucidité, son pessimisme hardi, et par un courage extrême que l'impossible attirait. Elle avait bien peu d'humour,
pourtant je suis sûr qu'intérieurement, elle était plus félée, plus vivante qu'elle ne le croyait elle même... Je le dis sans vouloir la diminuer, il y avait en elle une merveilleuse volonté d'inanité : c'est peut-être le ressort d'une âpreté géniale, qui rend ses livres si prenants...".
Pénétrant non ?
(ce qui éloigne et rapproche tant S.Weill et G. Bataille c'est la force de la déchirure de leurs récits).
C'est vrai que lire Simone Weille est un pur bonheur...

gmc

MORDORURE DE PESTILENCE

L'arc d'Apollon
Bandé par les doigts
Gracieux d'Ezechiel
Dévoile les pulps fictions
Au son langoureux
Des lasers dépouilleurs
Qui éradiquent les idées
Malignes de la pureté
Dans de sombres torrents
De flammes noires
Aux bannières étoilées
Par le crash permanent
De supernovae désexcisées
En orbite autour des temples
Fermés au public
Pour cause de névralgies impubères
Et dans la vallée de la mort
S'illuminent les gourgandines
Racoleuses aux venins multiples
Des métamorphes de combat
Les ongles enduits de curare
Les yeux démystifiés
Par la saveur naturelle
Des boules de feu glacées
Qu'on récolte sur les marronniers
Pour le jonglage éperdu
Que de funambules mariniers
Pratiquent en apnée supersonique
Sur les trachées effervescentes
D'une voie lactée
Par les effluves de vers
Avec lesquels le bitume galactique
Enduit des stances incendiaires
Dans les chaudrons frigides
Des dérélictions d'outre-rien
Où de pimpantes héroïnomanes
Vantent les mérites du pop-corn pyrophile
En injection sous-cutanée
Ou en hydratation lourde
Sur les sarments veloutés
Des cyprines à la nitroglycérine

Anne B

Pardon pour les deux "L", (et pire le "E"), c'est peut-être inconscient,
"Simone" veille peut-être sur nous !

Frederic ferney

Merci Anne B.,
La citation de Bataille est admirable! Il faut les lire ensemble, ces deux-là, ils s'éclairent l'un par l'autre, par leur "pratique de la joie devant la mort", par leur ascèse.
Pour moi, Bataille et Simone Weil s'opposent comme des "jumeaux", l'érotique et l'ascétique. Deux mystiques en miroir. Ils se sont d'ailleurs connus et reconnus.
C'est drôle, chez Simone Weil, le corps est nié mais elle n'a aucun tabou, aucune fascination. Chez Bataille, il n'y a que ça!
F.F.

Sylvaine

C'est dans son regard que je me perds.
J'errais jeune encore sur leurs pavés engagés de révoltes douces amères
Simone et Simone, Gisèle, Delphine, Isabelle, Jeanne et j'en passe...
Il y en a qui mériteraient ou auraient mérité....l'éternité.

gmc

sylvaine, mdr...

Christophe Borhen

@ F.F. : comment est-il possible de n'avoir aucun tabou ni aucune fascination lorsque le corps est nié ? En tout cas, la question mérite d'être posée.

@ Anne B. : pour avoir lu (et relu)" Le Bleu du ciel ", ce roman phrophétique entre tous - publié en 1957, certes, mais écrit en 1935 -, pas sûr que Simone Weil en soit " le personnage le plus terrible ". En l'espèce, le personnage le plus terrible est à venir - la dernière page du livre fait froid dans le dos...

Anne B

Christophe Borhen,
Si, si je vous assure "l'oiseau de malheur" (dès le commencement) est un personnage terrible !

"Dans cette nuit opaque, je m'étais rendu ivre de lumière;ainsi de nouveau, Lazare n'était devant moi qu'un oiseau de mauvais augure, un oiseau sale et négligeable."...
(Les rapports de Bataille avec Simone Weil sont tout de même très ambivalents).

Anne B

Christophe Borhen,
Si, si je vous assure "l'oiseau de malheur" (dès le commencement) est un personnage terrible !

"Dans cette nuit opaque, je m'étais rendu ivre de lumière;ainsi de nouveau, Lazare n'était devant moi qu'un oiseau de mauvais augure, un oiseau sale et négligeable."...
(Les rapports de Bataille avec Simone Weil sont tout de même très ambivalents).

Christophe Borhen

@ Anne B : dont acte. Mais tout de même...

Miles

Permettez moi de relancer la polémique sur son baptême : ses écrits : "si un jour je suis entièrement privée de volonté, dans le coma, il faudrait alors me donner le baptême "(La vie de Simonne Weil, Fayard 1997)et le témoignage de son amis Simone Deitz " Simone avait toute sa tête quand elle a demandé le baptême" (cité par george Hourdin dans Simone Weil, La Découvert 1989.
De plus je pense pas qu'elle eut interprétée comme "pure" sa position au porche de l'Eglise par haine du dogme... Il faut avoir l'honnêteté de lire son parcours entièrement SVP !

Bernice

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