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24/02/2009

Commentaires

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Anne Burroni

Assurément, l'âme du peuple mexicain vaut le détour. Quel humour, musclé et vivifiant!
Quant à l'épitaphe... phénoménale, d'autant plus dans cette langue radieuse qui nous mène sans ambages vers le charme et la gaieté.
"Aqui descansa mi querida esposa ..... . Senor, recibela con la misma alegria con la que yo te la mando" ("Ici repose mon épouse chérie... Seigneur, reçois-la avec la même joie que je mets à te l'envoyer"). Je la note et je la garde, précieusement, elle pourra peut-être servir...

rocheclaire

J'aime les cimetières ! une paix s'en dégage ! Mais il y a de moins en moins de vraies épitaphes sur les tombes récentes dommage... L'esprit et l'humour ne font plus partie de notre quotidien !

Yasmine

Le hasard fait que je lisais justement un article sur l’Inde et l’auteur, grand amoureux de la “planète Inde” comme il dit, parle de ce chamboulement, de cette altérité radicale qui nous heurte, nous déstabilise. Nous ne reconnaissons plus rien, je pense, de ce qui nous a faits (et défaits aussi), mais c’est aussi cette perte de repères, ce choix d’oublier son “savoir”et de se “taire”, qui nous mènent à l’autre, à cette altérité qui interroge nos fondations. Et je retrouve là cette clef, celle qui permet de “pénétrer la demeure de l’autre”. La démarche est la même, qu’il s’agisse d’un livre, d’un pays, d’un être. Il s’agirait donc alors, de poser ces certitudes, ses peurs, et faire de la place à cette “fissure” justement, à une lumière autre. Ce n’est pas toujours facile, non, et il y faut quelquefois une “ascèse”, au sens mélioratif de ce terme.
Mais, et c’est très subjectif, je crois qu’en allant vers cette altérité, cette violence et cette barbarie que nous rencontrons quelquefois et qui nous révoltent, (car nous sommes très vertueux), nous rencontrons aussi notre sauvagerie et notre violence. La frontière est si mince...
La culpabilité de J.C Carrière, je la comprends davantage comme un “ratage”, c’est ce qui me parle le plus, j’ai raté le livre, j’ai raté l’être qui était près de moi, je ne me suis pas laissée apprivoisée par ce pays autre, je ne l’ai pas apprivoisé, je me suis ratée. Un rendez-vous qui aurait pu être, mais qui n’a pas été….
Heureusement, il y a les fossoyeurs, et les cimetières ! Et cet humour formidable ! Dans certaines contrées, l’humour, la dérision, l’auto-dérision sont indispensables, nécessaires . L’oublier est fatal !...

ororea

Moi j'adore pas les cimetierres. Encore le père Lachaise et ses touristes en short qui lisent sur les tombes, ça peut passer. Cependant, je n'avais pas trop aimé l'emission de FF, tout vêtu de noir, avec des écrivains et des personalités, au père Lachaise, trop morbide pour moi. M'enfin, chacun ses gouts mais ça n'avait pas duré très longtemps.

simone M

Moi ,j'ai pas aimé le Mexique ,trop de violence sous-jacente Je ne me suis sentie bien que dans le métro ;la ou les gens avaient l'air d'être contents de me voir

ororea

Ah moi j'aurais pu passer un an au Mexique à l'aventure, quand j'étais élève à l'ENS (on nous payait le billet), mais mes parents ont eu peur, résultat je suis allée passer un an à Salamanque en Espagne; je regrette un peu mais, après tout, j'ai passé une bonne année à Salamanque. J'ai fait des voyages un peu partout : Madrid (des heures à compulser des revues poétiques pour mon DEA), Barcelone, Saint jacques de Compostelle, La Corogne, Ciudad Rodrigo, Avila, etc...et j'ai rencontré des étudiants de tous les pays, quand j'ai vu le film L'auberge espagnole, j'ai retrouvé ce que j'avais vécu.

Anne B

Les morts sont parfois plus vivants que les vivants...

Yasmine

C’est selon, bien sûr, mais je trouve des endroits supposés vivants bien plus sinistres que les cimetières… Au-delà de ce qu’il représente à l’état brut et cru, je trouve du silence, mais un silence curieusement plein, presque palpable, à l’atmosphère d’un cimetière, une faille tranquille dans le temps, quelque chose d’amical, même, et d’un un peu ironique. La mort, vue comme perfection, parce que c’est fini, achevé, en apparence du moins… La perfection, c’est quand il n’y a plus rien à faire et ça me dit,” garde-toi d’être parfaite, danse tant que tu peux danser, ne pense plus au ti-tac mais remets tes pendules à l’heure et danse…” Ca parle beaucoup, dans un cimetière.

Pour répondre à Anne Burroni, il y a tout ce que vous dites sur ce qu’est “Lire”, et qui est vrai, mais il y a cela aussi, de lire” avec bienveillance, sérénité, sans jugement,” alors vraiment, je ne sais pas du tout faire ça ! Lire, pour moi, c’est toujours lire avec passion. Ca emporte, ou non. Et si je tombe sur un livre crétin, je ne peux pas le garder, je le jette à la poubelle avec une cruauté jouissive et ça me fait drôlement plaisir !

ororea

Les livres, je les donne, mais je ne les jette pas...www.recupe.net

Miss Glu

Visiteurs de ce forum
J'ai passé mon enfance à retrouver les perles des couronnes mortuaires d'avant 1920 devant le caveau familial... C'était encore l'occasion de tenter de nouvelles boutures de géranium, d'écouter le silence sifflant, de mesurer l'intensité du soleil dans un désert. C'était aussi suivre bien tôt le précepte de Montaigne : penser à la mort chaque jour. Pour aimer intensément l'existence.
Vivement lire ce dico amoureux de Carrière !

Anne Burroni

Yasmine,
Lorsque je dis "Lire, c'est appréhender le monde avec bienveillance, sérénité, sans jugement, sans retenue et sans indécence", je parle de la démarche initiale du lecteur et non de l'appréciation qu'il fera d'un livre à son terme.
A travers les livres, et de par leurs diversités, nous avons la liberté de choisir. Quand ce choix est fait, je suis prête à entrer dans l'histoire, prête à recevoir, à ressentir, à percevoir, à creuser, à comprendre des situations, des personnages, des sentiments.
Parce que lire c'est pénétrer l'univers, la pensée, la vie, l'imagination d'un auteur ; pour moi, un livre est un cadeau qu'il nous fait (quand bien même il le fait par milliers!). Ce cadeau, je vais, entre autres choses,l'utiliser en espérant qu'il me rendra peut-être plus ouverte, plus sereine et plus indulgente pour aborder la vie... (d'où ma phrase "lire, c'est appréhender le monde...").
Voilà Yasmine, j'espère, même si je tombe de fatigue, avoir été mieux comprise.

gmc

CANCION EN NAHUATL

Les cimetières mexicains
Ne sont qu'un boléro
Dansé sérieusement
Par les ponchos ombrageux
Dont le mariachi chante
Le sel sur des lèvres
Que la téquila inonde
D'un parfum capital
Telle une cascade de douceur
Luisant rebelle à la chaleur
Sur un atoll émerveillé
Jouissant de l'ambre du soleil

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