Pourquoi les « Fables » de La Fontaine ?...
Parce que, depuis la mort de leur dernier roi, François Mitterrand (qui était moitié-lion et moitié-renard), les animaux de la contrée socialiste se cherchent un nouveau chef : DSK-le-bouc étant hors-jeu, est-ce que ce sera : Hollande-le-lièvre, Aubry-la-tortue, Montebourg-le-héron, Valls-le-jeune-coq (toujours un peu courroucé), Baylet-l’ours (des Pyrénées, espèce menacée) ou Ségolène-la-belette ? Depuis la fin de l’été, les Français( qui adorent les duels), commencent à se passionner pour ce match au sommet.
Or, il se trouve que La Fontaine (même s’il n’est pas de gauche) aurait fait un excellent
conseiller en communication politique ! Sous la peau du loup ou sous les plumes du corbeau, tout devient (presque) limpide : la leçon vaut bien un fromage ! Invitons (le temps d’une chronique) chacun des candidats à se mirer (et à s’instruire, avec profit) dans cette « onde pure ». Car c’est un miroir que nous tend La Fontaine un miroir ironique et cruel !
Et, en même temps, si la morale en est souvent amère, ces « Fables » sont exquises de fraîcheur. La Fontaine nous parle, sur un ton de confidence aimable et légère ; il parle à chacun et il parle à tous.
Alors oui, il nous parle mais de quoi ?...
Eh bien, il nous parle de politique ! (La Fontaine nous montrent les passions, la folie, l’envie, l’ivresse de la domination). Il nous parle d’élections : qui sera le roi ? - c’est la question qui est souvent posée dans les « Fables ». C’est une guerre : elle est féroce. Et fratricide puisque tous les prétendants sont (soi-disant) des amis ! Tout s’écrit dans l’allure d’une comédie dialoguée
(où, si l’on veut vaincre, il ne faut pas donner sa langue au chat !) C’est plein de « petites phrases », de mots cruels, de sentences, de vacheries, que la Fontaine profère avec le sourire. Il en va de même au P.S. : on est entre chiens et chats, entre chats et souris, on s’étreint entre camarades, en toute fraternité, en alternant coups de langue et coups de griffes…
1.
Un premier conseil du coach politique qu’est La Fontaine: « Ne soyez, à la cour, si vous voulez y plaire, ni fade adulateur, ni parleur trop sincère. Et tâchez quelquefois de répondre en Normand » ! Lors de leur premier débat télévisé (le 15 septembre), souvenez-vous, à propos du nucléaire, François Hollande s’est félicité d’être celui qui « posait les questions ». A quoi Martine Aubry a rétorqué : « Non, nous ne sommes pas d’accord ! Mieux vaut apporter des réponses. On ne peut pas dire aux Français : p’têt ben que oui p’têt ben que non » ! On verra lequel a raison mais, en attendant, comment être sincère si l’on ne dit pas tout ce qu’on pense ? Comment se distinguer sans traiter l’autre d’imbécile ? C’est la difficulté…
2.
En politique, La Fontaine est partisan de la diplomatie, de la paix, de la concorde ; il fait l’éloge de l’amitié. Or, deux maux nous guettent en ce bas monde. L’un est dans le coeur de l’homme : c’est l’illusion sur soi (arrogance, présomption, vanité). Ou si vous préférez : la folie des grandeurs. Sur ce point, on relira avec profit : « La grenouille qui se veut faire aussi grosse que le boeuf » ou bien encore : « La laitière et le pot au lait »… L’autre calamité qui nous menace est dans le corps social : c’est la zizanie, la bisbille ; c’est la Discorde (dont La Fontaine fait une déesse meurtrière et jalouse qui punit tous les hommes). Notamment, dans la fable intitulée « La querelle des chiens et des chats et celle des chats et des souris » : « La Discorde, dit-il, a toujours régné dans l’univers, notre monde en fournit mille exemples divers ». Car La Fontaine le sait (Jules César le disait des Gaulois), nous sommes le peuple le plus divisé et le plus querelleur
de la terre. Les Français, en politique, adorent la castagne.
3. Faut-il débattre ou agir ? Débattre sans fin est une chose (quand on est dans l’opposition, on n’a guère le choix). Agir en est une autre, et cela exige du courage. Sur ce thème, il y a la fable intitulée : « Conseil tenu par les rats ». Il s’agit pour les rats (par mesure de sécurité) d’attacher des grelots au chat Rodilardus qui sème la terreur parmi la « gent trotte-menue » (comme dit joliment La Fontaine pour nommer les souris), sauf que pas un seul de ces vaillants beaux parleurs n’ose ! Et La Fontaine de conclure : « Ne faut-il que délibérer, la cour en conseillers foisonne ; est-il
besoin d’exécuter, on ne rencontre plus personne ».
4.
On y parle beaucoup d’élections. C’est souvent, chez la Fontaine, affaire de grenouilles (je n’ai pas dit : « grenouillage !). Il y a, par exemple, la fable : « Les grenouilles qui demandent un roi ». Vous la connaissez ? « Les grenouilles, se lassant de l’état démocratique, par leurs clameurs firent tant que Jupin (Jupiter) les soumit au pouvoir monarchique ». Le roi de l’Olympe leur envoie un roi
soliveau (c'est-à-dire une personne faible et sans autorité), ce qui mécontente tout le monde. On le congédie et on le remplace par une grue (qui les croque et les tue), et les grenouilles de se plaindre ! La morale ? « De celui-ci, contentez-vous, de peur d’en rencontrer un pire ! »
C’est aussi le thème de la fable « Le renard, le singe et les animaux » (qui fait un peu penser à
l’Affaire DSK): « Les animaux, au décès d’un lion, en son vivant prince de la contrée, pour faire un roi s’assemblèrent, dit-on ». Chacun essaye la couronne : les uns ont la tête trop grosse, d’autres ont la tête trop petite. Un singe s’en coiffe, il est élu, le voilà roi. Pas pour longtemps : le renard lui tend un piège grossier où le singe tombe, ce qui prouve son incapacité. Alors le renard dit à ce roi d’un jour : « Prétendrais-tu nous gouverner encore, ne sachant pas te conduire toi-même ? Il fut démis ; et l’on tomba d’accord qu’à peu de gens convient le diadème ».
5.
La Fontaine est sans pitié : pas de sentiment ! Le loup dévore l’agneau, le chat croque la souris, la
raison du plus fort, hélas, est toujours la meilleure. Ce qu’il décrit, c’est une guerre permanente où les amitiés, les alliances, ne résistent pas longtemps devant les intérêts. Sur ce thème,
connaissez-vous : « La génisse, la chèvre et la brebis en société avec le lion » ? On se
croirait au Parti Socialiste ! Ca commence comme ça : « La génisse, la chèvre et leur sœur la brebis, avec un fier lion, seigneur du voisinage, firent société, dit-on, au temps jadis, et mirent e commun le gain et le dommage ». Bref, ils s’associent. Un cerf est pris, il faut le partager. Ca donne ceci : « … le lion par ses ongles compta, et dit : « nous sommes quatre à partager la proie ! ». Puis, en autant de parts, le cerf il dépeça. Prit pour lui la première en qualité de sire : « elle doit être à moi, dit-il. Et la raison, c’est que je m’appelle lion : à cela on n’a rien à dire. La seconde, par droit, me doit
échoir encor : ce droit, vous le savez, est le droit du plus fort. Comme le plus vaillant, je prétends la troisième… Si quelqu’une de vous touche à la quatrième, je l’étranglerai tout
d’abord » !
Toute la question, c’est : qui est le lion (au PS) ? François, en tête dans les sondages, c’est donc le lièvre. Et Martine, pugnace et qui se hâte avec lenteur, la tortue. Qui gagnera la course ? Qui sera premier dans un mois ? On verra. Il y a toutefois une autre fable, moins connue : « Le lièvre et la perdrix » où ils ne gagnent ni l’un ni l’autre : le lièvre est dévoré par les chiens, la perdrix se raille. A peine a-t-elle parlé qu’un vautour l’emporte dans ses serres cruelles… Et les autres, me direz-vous ? Euh, je vous réponds : avez-vous relu récemment « La mouche et le coche » ?…
6.
Enfin, pour conclure, dans la fable « Les Devineresses », La Fontaine semble dérire, par antici^pation, cette autre passion française : les sondages d’opinion : « C’est souvent du hasard que naît l’opinion, et c’est l’opinion qui fait toujours la vogue », dit le fabuliste. A quoi, il oppose la profession de foi du meunier (dans « Le meunier, son fils et l’âne ») qui nous dit: « Mais que dorénavant on me blâme, on me loue ; qu’on dise quelque chose ou qu’on ne dise rien ;
j’en veux faire à ma tête » !
Je ne sais pourquoi, ça me fait penser à Ségolène
(*) Cette chronique a été lue dans l'émission "Pas la peine de crier" animée par Marie Richeux, le 20 septembre 2011, sur France-Culture.
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La plume au vent, n°4. Chiens, chats et souris... ou les "Primaires" du P.S. à travers les "Fables" de La Fontaine (*) - Le Bateau Livre. Le blog de Frédéric Ferney
Rédigé par : wow gold | 03/01/2014 à 05:20