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26/01/2009

Commentaires

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ardente patience

Mais ce passage "reconnaissable" est ... pourtant écrit à la troisième personne ! Ce passage plus que tout autre ne pouvait être écrit par le narrateur dédoublé.

Et si j'adore Maupassant, je trouve Proust infiniment plus encore nuancé et délicat dans ses descriptions, dans sa pensée-même.

*

En tous cas, je trouvais, pardon d'y revenir, le titre "le lyrisme sociétal ..." ironique ! "Sociétal", ce terme très contemporain qu'on retrouve partout (à ce propos, le terme improbable aussi est répété à tout bout de champ) surtout dans le champ lexical politique, me fait penser à ce chiffons qu'on agite pour éviter de parler des questions sociales.

*

(j'oubliais, hier encore, mais il n'écrit pas en français, un auteur plein d'humour, Italo Calvino, mais il y en a beaucoup de sud américains aussi)

ardente patience

J'ajoute, en y réflechissant encore, que Proust ne s'exclame pas souvent ! Même quand il est transporté !

*

Je me suis toujours dit cela que quiconque est conquis par Proust et se laisse prendre à son écriture ... se retrouve bercé comme dans les bras d'une mère, comme un orphelin retrouvé. Maupassant est plus pudique ! ou distant.

ardente patience

Maupassant prend moins de gants.

*

(folledingue)

Alistrid

... il faut être "malade" pour passer son temps à chercher au "ras des pâquerettes des miettes de comparaisons"...

(Ouf, je peux manger une madeleine maison sans penser à Proust)

Anne B

"Comment parler de livres qu'on n'a pas lus", est un essai qui pose une vraie question :Qu'appelle t-on lire ?
Ce livre est un régal pour les passionnés du livre mais aussi pour ceux qui ne l'approchent pas.P. Bayard évoque beaucoup d'auteurs, Eco, Montaigne, Wilde, Balzac, Valéry, Lodge...et c'est ça que je trouve gonflé chez lui, il peut se payer le luxe de protester, de parler de pratique "volage" de la lecture, car sa culture est vaste et raffinée, d'ailleurs il ne dissimule pas son identité universitaire. Mais ne sommes nous pas "tous" non lecteurs vu le nombre de livres que l'on ne réussira jamais à lire ?

Quant à Proust, s'il nous arrive d'ouvrir la porte de son jardin (que l'on laisse entrebâiller), on déambule dans son écriture comme un flâneur averti, dans des espaces où l'on respire, où l'on réfléchit, on prend son temps pour observer des scènes qui nous ravissent et nous touchent là où certains de nos sens ne semblaient jamais avoir été atteints, et puis doucement on referme la porte du jardin pour en ouvrir une autre....

Franck-Olivier Laferrère

Elle est moins curieuse qu'intéressante cette étymologie quand on veut bien y regarder de plus près... L'écriture n'est-elle pas, finalement, cette "maîtresse sur laquelle chaque écrivain voudrait régner sans jamais y parvenir ? "

ardente patience

Anna B. ... votre humilité vous honore car vous semblez avoir presque tout lu ! Et votre description de la lecture de Proust est si juste ... qui a lu Proust - en dehors d'Antoine Compagnon (dont les cours au College de France en ligne sont magnifiques, passionnants), les spécialistes et des originaux anonymes, un ultra sensible - d'une seule traite ? Moi, je le lis dans le désordre (et m'y perds d'autant mieux que je relis des passages sans m'en souvenir comme on redécouvre), comme la plupart des livres que je lis maintenant, sauf exception quand je suis prise tout à fait par un souffle. Voilà bien longtemps que je n'ai pas retrouvé la possibilité tant matérielle que d'esprit de me laisser absorber complètement, et je trouve que cela s'accentue avec la maternité ! Proust, comme dans son passage sur la Madeleine dit bien que toutes les choses graves, essentielles, qui comptent pour l'esprit inquiet sont difficiles et qu'il regimbe à la réflexion or la sienne, de réflexion, est exigeante. Cependant, c'est tout à fait étrange d'imaginer Proust parler de lui-même à la troisième personne, tout comme Maupassant conter ses histoires à la première. Et Maupassant encore, ayant lu beaucoup de ses récits il y a quelques années, dont "Une vie"- qui m'avait tant marquée- deux fois, je ne serais pas plus en mesure d'en parler en érudite. C'est bien pourquoi, c'est bien rare que je sois capable de lire ou d'éprouver l'envie de lire à propos d'un auteur, est-ce possible de goûter cela quand on n'a pas lu et relu et rerelu une oeuvre, quand on ne l'a pas étudié ? A moins d'aimer particulièrement un auteur et de vouloir mieux le connaître, ce qui m'arrive surtout pour les poètes. Je réagis à ces ouvrages un peu comme aux préfaces qu'il m'arrive parfois de lire si j'ai été bousculé par un roman mais jamais au grand jamais en introduction à la lecture. Même Beckett que j'aime et qui est aussi exigeant, je n'ai pas été capable de lire son texte sur Proust.(Ce qui n'est pas la même chose qu'écouter Compagnon parler de Proust ou Michael Edwards de poésie, je ne saurais dire pourquoi, moi qui n'aime pas du tout qu'on dissèque un poème, la première fois que j'entendais un cours d'Edwards j'ai été saisi, hypnotisée par son souffle limpide, sans la moindre hésitation et quel amour il transmet ...).

Tenez tiens ! J'en laisse quelques liens :

http://www.college-de-france.fr/default/EN/all/lit_cont/cours_et_seminaires_anterieurs.htm

Je ne regrette pas d'avoir enregistré les cours d'Edwards sur l'émerveillement en poésie qu'il ne semble plus possible de trouver en ligne mais il y en a d'autres :

http://www.college-de-france.fr/default/EN/all/lit_ang/index.htm

gmc

TRANSFRACTION

L'écriture défriche
Ou incendie le terreau
Sur lequel paissent
Ses chevaux-légers

Vapeur d'eau lourde
Comme une enclume aérienne
Aux franges drainant le fluide
D'un venin mortel
Elle élabore des peintures
D'instantanéité pourpre
Epelant les cuirs et tanins
De son fouet d'harmonie

L'écriture poétique ne connaît
Ni maître ni maîtresse
Dans le climax permanent
Qui nourrit de son pollen verdoyant
Les fleurs lascives
D'un temps défunt et spectral

déborah.g

Merci Maîtresse

ardente patience

Oh j'oubliais de mentionner François Bon dont j'avais lu une fois qu'il disait avoir lu la Recherche trois fois ! et dont les liens à propos de Proust et par Proust ou certains passages sont extraits par un fin goûteur. C'est tout de même admirable ce travail de défricheur.


http://www.tierslivre.net/litt/proust.html

ardentepatience

... euh juste un dernier petit commentaire et je retourne à mon linge aux tempes ! J'oubliais l'incroyable et magnifique récit, le Horla, de Maupassant ... écrit à la première personne !

Sylvaine

il y a le Plagiarus...et aussi le nègre de quelqu'un d'autre !!!

Anne B

Ardente Patience, merci pour les liens !
Un beau livre, sensible (c'est le cas de le dire), que je vous recommande de lire au sujet de Proust : "le Temps Sensible" de Julia Kristeva, et dans une interview à la question "Pourquoi Proust", elle répond:
"C'est le géant de la littérature française du XXème siècle, comme ces géants à la fin du temps retrouvé qui ont absorbé le temps et l'espace...Ses contemporains l'ont tenu pour un enfant et un snob. Les romanciers après lui ont essayé de l'ignorer. Très peu ont commenté son oeuvre : Mauriac, Bataille ,Blanchot. Les "Engagés" devaient craindre son élégante ironie, les "Formalistes" reculaient devant sa sensibilité, ses personnages, ses intrigues, sa métaphysique. Proust reste encore une énigme. Il répond à une question d'actualité : dans quel temps vivons-nous ? Cette fin de siècle a du mal à penser son temps, ses temps. Proust en contrepoint à Bergson et à Heidegger, propose le roman de ce manque à penser le temps"
Elle dit avoir commencé à interroger son texte par une question en apparence très limitée : "Quel rapport entre le langage et la sensation ?"
A la lecture se son livre,j'ai poussé une fois de plus la porte qui était entrouverte.

unevilleunpoeme

Le plagiat, oui, mais les fables de la Fontaine, plagiat ou pas ?

gmc

la notion de plagiat n'existe pas en poésie, elle ne concerne que les domaines marchands. en poésie, le pillage est autorisé, voire vivement recommandé.

en ce qui concerne la fontaine, il a effectué un travail de versification - la traduction n'est pas de son fait - de contes, persans pour leur grande majorité.

mais c'est sans importance.

KA

Il eût été intéressant de rappeler que le concept de plagiat par anticipation a été inventé en 1961 par François le Lionnais (co-fondateur de l'Oulipo avec Queneau) dans « Le second Manifeste ».

Dans son prologue, le sieur Bayard précise bien qu'il n'est pas l'inventeur dudit concept. Mais il oublie, lui aussi, d'en nommer les inventeurs.

Yadèkoudpiéhokukisperde !

ardentepatience

Merci Anna B de partager vos références ... ça me touche ... mais ... savez, je ne me sens pas capable ni même très désireuse de lire ce genre d'ouvrages. J'ai un livre sur le rire trouvé en brocante de Bergson ... ben si je peux lire quelques phrases ... lier le tout ensemble pour faire sens me retourne la tête ! Je ne suis pas faite pour ... par touches, comme ça mais guère plus. Il faudrait plutôt entendre quelqu'un en parler passionnément ; seule à seul avec psychanalyste et philosophe évoquant le génie d'un grand auteur me fait peur ! Il aurait fallu m'y mettre au berceau. Mais merci pour cet extrait qui est intéressant. Le temps ... encore un mot délicat comme le sentiment ... !

ororea

J'ai l'impression qu'on peut écrire très librement ici, sans censure. Le blog de Judith Bernard (D'arrêt sur images) ferme pour cause d'impossibilité de gérer les commentaires odieux :
http://www.bigbangblog.net/article.php3?id_article=713
Y-a-t-il une modération ici?

david

Sauf que le passage de Maupassant fait écho à des textes très similaires que l'on retrouve à de multiples reprises chez Baudelaire (notamment) que Proust lui-même mentionne comme inspirateur dans Le Temps retrouvé. Bref, le processus habituel de l'histoire littéraire avec ses influences...
Reste que le livre de P. Bayard est sans doute stimulant et que j'ai bien envie de regarder tout ça de plus près quand mon libraire aura enfin l'ouvrage.

mme petit poisson

À KA : un plagieur sachant plagier ne plagie jamais (sans son chien?) en citant l'auteur plagié. Si Baillard s'était permis, c'eût été moins..., comment dire plus..., enfin il n'est pas là pour tatillonner et rendre à César ce qui est à lui, oui ou quoi? N'ayant moi-même lu aucun des livres de Bayard, je pense que je suis bien placée pour en parler, en connaissance de cause, après avoir lu la chronique de Frédéric Ferney.

jjdorio

POUR S'AFFRANCHIR DE L'ESPACE ET DU TEMPS...

" Parvenir à entrer en contact avec les "survenants" de Kafka...c'est...s'enrichir soi-même, dans un mouvement analogue à celui des écrivains qui ont la capacité de s'affranchir des limites de l'espace et du temps..."
Pierre Bayard

Avec le plagiat anticipé, cette notion à féconder, Pierre Bayard nous invite donc à nous" affranchir de l'espace et du temps"...

Il est un genre devenu interdit à la télévision dans les journaux...et dont notre ingénieux professeur nous ferait gré de prendre en compte l'existence, - et pas seulement, comme dans son ouvrage, pour mettre en lumière les "ambitieux", à la source des oeuvres de Baudelaire et de Ponge-;

c'est un genre vivant, qui poursuit dans ses recueils plus ou moins clandestins son allégresse conviviale*, noyé, hélas!, sous les milliers de gloses des doctorants universitaires qui ne s'occupent, pour leur grande masse, que de ses "gloires anthologiques"...

Ce genre, chers lecteurs de Bayard, vise toujours à "nous affranchir du temps et de l'espace"...autrement que le roman, qu'il n'est évidemment pas question de mettre en concurrence...
mais de manière toujours essentielle...et anticipée.

Tel ce vers d'un "poète mineur" (1899-1965)...-mineur de fond et de forme-, écrit dans l'avant-guerre...oulipienne.

"Hugo qui ne sait plus, moi vivant, s’il est mort"

( Si vous n'avez pas reconnu son auteur, du moins aurez-vous noté, outre l'hésitation du grand maître, le plagiat du vieil alexandrin)

* L'allégresse conviviale doit prévaloir même sur l'identité des mots et des choses.
La parole poétique et ludique a tous les pouvoirs, excepté celui de se figer en dogme, en faisant oublier sa précarité."

André Tournon
( à propos "des billes vezées" signifiantes du famélique et babélien Panurge, dans les "Motz de gueule" )

" Ce répertoire est d'un farceur ou d'un maniaque de la parole; mais il fait éclater aux yeux la vérité fondamentale: savoir, éloquence, virtuosité en toute espèce de communication, ne sont qu'obscurité, écran opaque en regard de l'acte élémentaire de fraternité humaine: le don, le partage du pain..."

André Tournon (Université de Provence)
De l'interprétation des "motz de gueule"
Quart Livre de Pantagruel

Berfin

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