18 janvier
Hier matin, sachant mon goût pour Beckett, l'homme autant que l'oeuvre, Stéphane Barsacq m'a fait un joli cadeau que je veux partager avec vous. Editeur chez Robert Laffont , Stéphane est le petit-fils d'André Barsacq, qui dirigea autrefois le Théâtre de l'Atelier; il a trouvé par hasard dans ses archives une lettre inédite de Samuel Beckett, adressée à Roger Blin en 1964. Après avoir, le premier, mis en scène "En attendant Godot" au Théâtre Babylone (alors dirigé par Jean-Marie Serreau), en janvier 1953, Roger Blin a connu des difficultés. Beckett ne l'ignorait pas.
Que dit sa lettre?
"Cher Roger, tu me ferais grand plaisir en acceptant un peu de pognon que voici. C'est une partie infime de ce que je te dois. Fais ça pour moi par amitié. Bien affectueusement, Sam".
C'est ça, l'élégance.
je ne vais donc rien réclamer... ça ne serait pas élégant.
(Ainsi, "ces gens" seront contents)
Rédigé par : Alistrid | 18/01/2009 à 06:54
STANDING STILL
L'élégance se trouve
Au confluent des marées
Sur un espar ou une épine
Que traversent des flux immobiles
Dans un déluge de douceur
D'étranges cavaliers
Aux yeux irisés de vert
Surgissent de ses vagues
Pour d'effrayantes envolées
Aux frontières du froid
Rédigé par : gmc | 18/01/2009 à 09:30
"je ne vais donc rien réclamer... ça ne serait pas élégant."
Moi non plus même si je suis fauchée aussi. Ou sinon peut-être en nature...(c'est pour rigoler)
Rédigé par : ororea | 18/01/2009 à 09:52
"C'est l'élégance simple qui nous charme".
Ovide
Rédigé par : Anne B | 18/01/2009 à 11:17
Ce que j'aime, c'est cette délicate tendresse et reconnaissance de l'artiste pour l'interprète...
Cher Roger...
http://www.dailymotion.com/video/x12do8_roger-blin-parle-dartaud-et-breton_blog
Je me souviens bien de Blin et son regard d'ange éternellement crucifié de douceur.
Rédigé par : Sylvaine V. | 18/01/2009 à 11:22
Délicieux...
Rédigé par : S. | 18/01/2009 à 16:45
Belle délicatesse.
Et toujours d'une concision inégalée.
Rédigé par : Tania | 18/01/2009 à 17:08
Bonsoir,
L'élégance je ne sais pas (je dirais oui, quand même), mais du savoir-vivre sans aucun doute.
Nicolas, auteur d'un travail de recherche sur Beckett au siècle dernier...
Rédigé par : Nicolas | 21/01/2009 à 21:45
Ah Sam Beckett c'était vraiment la grande classe…
Ne voulant ni accepter ni refuser le Nobel, il chargea Lindon de le récupérer et de garder l'argent pour ouvrir une librairie (l'actuelle Compagnie, rue des Écoles) dont le premier étage fut ensuite aménagé grâce au Goncourt de Duras…
Rédigé par : Christian Dubuis Santini | 23/01/2009 à 10:58
Anywhere int he planet you may well be one person, yet , to at least one guy prehaps you are modern society.
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Rédigé par : Tee Shirt Fred Perry Pas Cher | 22/09/2013 à 16:41