21 février
LU: "Une Chambre en Hollande" de Pierre BERGOUNIOUX (Verdier).
C'est un drôle de zèbre, Pierre Bergounioux, un zèbre lettré, et un écrivain, philosophique et grammatical. Il y a dans tout ce qu'il écrit une odeur de craie, de préau, d'encre noire - un côté Grand Meaulnes. Avec cela, il est exact, c'est à dire exigeant, intouché par la mode du temps, français si l'on veut, classique de préférence, c'est à dire enclin à croire que la perte du sens résulte d'une défaillance ou d'une frénésie de l'âme. C'est un littéraire - il choisit son langage afin de dominer sa pensée.
Il peut vous délivrer avec la même exaltante minutie les épaisses liasses de son journal, en deux volumes ("Carnets de notes", 2006 et 2007), et un opuscule d'à peine 60 pages, comme aujourd'hui, avec un art consommé de l'ellipse. Evoquant le destin de Jules César, nommé proconsul de la Gaule cisalpine et de la Narbonnaise, à l'orée d'"Une Chambre en Hollande", il écrit par exemple: "C'est alors, en 58, que débute la période agitée qui prendra fin, deux mille ans plus tard, à la libération de Paris". De la Guerre des Gaules au général De Gaulle! (1)
Bergounioux, fait son petit Braudel, à sa manière, trottinant dans la longue durée (ou dans le trend rationnel) avec les sabots fins de Pierre Michon. Ce livre, est-ce: une histoire de France miniature? un abrégé du génie français? un éloge cavalier de la grâce quand elle est méditée, et conquise sur le désordre? "La raison aurait pu présenter en anglais ou en hollandais ses lettres de créances", hasarde l'auteur. Non, elle s'est déclarée en français, mais aux Pays-Bas, en 1637. Ca s'appelle le "Discours de la Méthode".
J'ouvre ici une parenthèse: le "Discours de la Méthode", c'est notre Ile au Trésor! Il y a, chez Descartes, un esprit d'aventure et de décision qui pare la raison de tous les attraits, de toutes les impatiences de la jeunesse. Le Cogito ne se sépare pas, pour moi, de ce ton personnel, audacieux, familier, presque romanesque, que le narrateur adopte pour convaincre et qui le rend plus proche de nous que Racine. C'est un homme aux goûts simples, comme le commissaire Maigret (qui lui doit tant); il aime faire la grasse matinée, il réfléchit d'autant mieux qu'il est couché; il fera même un enfant à sa bonne, sans en faire tout un plat! Descartes a vécu sa vie comme on la pense, comme on la rêve. Epris de sensations (bals, duels, batailles), il a su échapper aux pirates, il est resté prudent et gaillardet face aux puissances, d'autant plus qu'il n'y allait pas de main morte ni par quatre chemins. Car ce diable d'homme nous invite à rien moins qu'à répudier toute connaissance héritée des ancêtres, à refaire notre maison: "Je ne sais point de meilleur moyen pour y remédier, que de la jeter toute par terre et d'en bâtir une nouvelle; car je ne veux pas être de ces petits artisans qui ne s'emploient qu'à raccomoder les vieux ouvrages, parce qu'ils se sentent incapables d'en entreprendre de nouveaux". Sans doute les Français ne sont-ils pas tous devenus philosophes, encore moins cartésiens, mais ils ont hérité de ce diable d'homme une posture qui continue d'agacer horriblement les étrangers: "Moi tout seul contre le reste du monde"! A la fin, son brave cerveau s'est enrhumé dans l'antichambre d'une reine du nord, il est mort d'un courant d'air - ce sont les risques du métier.
Retour à Bergounioux. Pourquoi Descartes a-t-il choisi la Hollande? Voulait-il comme Alceste "un endroit écarté où d'être homme d'honneur on ait la liberté"? Lui qui s'apprête à poser pour principe de la philosophie qu'il est "une substance dont toute l'essence n'est que de penser, qui pour être n'a besoin d'aucun lieu", pourquoi s'arrête-t-il au pays le plus indifférent, "pour ne pas dire au plus déplaisant qui soit"? Il ne s'en explique pas. A moi (à nous), dit Bergounioux, de deviner ses raisons, de "comprendre quelle passion le jette en pays étranger, en pleine guerre, quand il n'entend que penser et qu'il n'importe aucunement que ce soit ici ou là qu'il s'y emploie". C'est pour l'auteur l'occasion de quelques passes de cape (et d'épée) brillantes dans la langue précise, précieuse, étymologique, qui est la sienne.
La Hollande, crénom! Descartes est tourangeau! Pourquoi fallait-il quitter ces eaux, ces ombrages, ces murmures? Pourquoi dédaigner l'Italie où Du Bellay et Montaigne, avant Stendhal, ont bu le loisir profond sous un ciel admirable? Descartes marche vers le nord et vers l'est, "où l'hiver allemand le surprend, et l'illumination qui va de pair, l'éblouissante vision qui suppose, semble-t-il, l'éclipse du monde extérieur". Dans la France, corsetée par l'absolutisme, c'était impossible, et puis: "Toujours quelque voisin, un causeur talentueux, une dame poussera votre porte pour vous distraire ou vous entraîner". Tout est là: l'exil choisi, "l'absence au monde, l'extériorité sentie, voulue, à la vie". Aujourd'hui, une chambre à l'hôtel ferait l'affaire!
En suivant Descartes, chemin faisant, on croise les ombres prodigieuses de Shakespeare et de Cervantes: "L'Anglais, l'Espagnol, le Français sont frères. Ils annoncent conjointement, sans se connaître, qu'un enfant est né". Ils nous disent le temps du soupçon et la "fin des âges enchantés". Nous y sommes encore.
(1) Bergounioux fait parfois songer à Michelet quand, avec sa sensibilité de voyant, celui-ci croit détecter la France dans sa primauté géographique, émergeant des frayeurs et des fumées, à la fin du Xe siècle: "Lorsque le vent emporte ce vain et uniforme brouillard dont l'empire allemand avait tout couvert et tout obscurci, (notre cher et vieux pays) apparaît, dans ses diversités locales, dessiné par ses montagnes, par ses rivières". C'est cela, une vision, en histoire, et c'est irréfutable. Peut-on récuser le brouillard et le vent? Non, en France, l'historien doit être peintre avant tout.
franchement, ff, entre ce "Il y a, chez Descartes, un esprit d'aventure et de décision qui pare la raison de tous les attraits, de toutes les impatiences de la jeunesse" et ce "L'Anglais, l'Espagnol, le Français sont frères.", c'est une bonne tranche de rigolade, il ne semble pas que le grossier descartes soit capable d'écrire une petite chose comme le sonnet 11 de shakespeare par exemple:
Aussi vite que tu vas décliner, tu grandis
Dans un des tiens, de ce que tu y laisses
Et ce sang frais, à qui tu accordes renaissance
Tu peux l'appeler tien, quand tu transformes sa jeunesse
Ici vivent sagesse, beauté et élargissement
Sans folie, vieillesse et froid déclin
Si tous le voyaient ainsi, le temps s'arrêterait
Et trois fois vingt années éloigneraient le monde
Laisse ceux que nature n'a pas fait pour mémoire
Périr lourds, déplaisants et sans forme
Regarde celui qu'elle a le mieux doté, à qui elle a donné le plus
Généreux présent que tu dois chérir généreusement
Elle t'a gravée de son sceau, et conçu de fait
Pour écrire encore et ne pas laisser mourir cet exemplaire
déjà que son "cogito ergo sum" commence par (et se fonde sur -)des postulats présupposés non démontrés ni investigués....
lui est préférable, et de loin, une autre méthode, celle de rimbaud par exemple ^^
Rédigé par : gmc | 21/02/2009 à 06:46
Ce gmc est franchement salutaire... !
Sinon, sur Bergounioux, ceci : c'est l'un des plus grands !
Rédigé par : Christophe Borhen | 21/02/2009 à 07:57
Je pourrais écrire un truc du genre : oh oui, zèbre moi, mais j'ose pas...Je vais plutôt faire de la pub pour FF : on peut écouter son emision passée à la radio et il sera au salon du livre le 14 Mars :
http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture/emissions/jeux_epreuves/
samedi 14 mars 2009
> Emission du samedi 14 mars en direct du Salon du livre
D’autres vies que la mienne, d’Emmanuel Carrère (P.O.L.)
Rien à craindre, de Julian Barnes (Mercure de France)
Le fond des forêts, de David Mitchell (Editions de l’Olivier)
Les Généalogies, de Margo Glantz (Editions Folies d’Encre).
Avec Nelly Kapriélian, Frédéric Ferney, Clara Dupont-Monod, Alexis Lacroix.
Moi j'adorais le salon du livre, mais mes médocs me donnent le tournis dans ce genre d'endroit et ça m'étonnerait que j'y aille même si un évanouissement dans les bras de FF serait du plus bel effet...
Rédigé par : ororea | 21/02/2009 à 11:26
UN PETIT PLAISIR
L'aurore aime sentir
Les zébrures consteller
La douceur de sa peau
Quand un éventail de plumes
La flagelle jusqu'au sang
Faisant ruisseller
Des filets d'harmonie
Sur des hanches offertes
A la langue insouciante
Qui émoustille le grain
D'où émerge l'arôme
D'une intime chaleur
Rédigé par : gmc | 21/02/2009 à 12:00
Joli Paon GMC
Quel délice vos poèmes !
Rédigé par : Alistrid | 21/02/2009 à 13:10
"Lavartus Prodeo" (Je m'avance caché), c'est ce que j'ai toujours retenu de l'inventeur du "cogito"!
Une oeuvre imprégnée de légende, ruse et projet d'une philosophie qui tente d'obtenir le masque de l'immortalité que l'homme ne possède pas, mais recherche.Ce "Lavartus prodeo" du journal intime du jeune Descartes qui jeta une ombre sur sa théologie et la dimension de son oeuvre. "Cogito" d'un côté anticogito de l'autre (Niezsche), il y a de quoi attraper le tournis !
Bergounioux ? On le "compare" souvent à Pierre Michon", mais je préfère le "Rimbaud le fils" du second au "Jusqu'à Faulkner" du premier...
Descartes ou Shaskespeare ? Entre les deux mon coeur balance, non, non, c'est faux, mon coeur va à Shaskpeare, ma raison aussi d'ailleurs !
Rédigé par : Anne B | 21/02/2009 à 14:04
P.S "Je m'avance masqué" c'est mieux, pardon!
Rédigé par : Anne B | 21/02/2009 à 14:06
Ororea,
Vous m'épatez ! Vous êtes toujours si bien informée...
C'est bien le salon du livre ?
Comme j'ai la tête dans les nuages, ou j'oublie, ou (c'est plus fréquent), je n'ai pas le temps d'y aller.
Rédigé par : Anne B | 21/02/2009 à 14:11
@ Anne, ah ben on est fan ou on l'est pas. Le salon du livre, c'est génial. C'est comme un zoo : ya des écrivains, avec au dessus leur photo et leur pedigree : par exemple le Umberto Eco en provenance d'Italie et les gens font la queue devant leurs espèces préférées. Par exemple Amélie Nothomb, reconnaisable de loin grâce à son chapeau. Et pis ya des espèces plus méconnues qui font la gueule parce que personne ne leur demande de dédicace. En fait c'est une immense librairie, moi j'adore. Vivement qu'on m'arrête les médocs étourdissants (pour ceux qui n'ont pas suivi depuis le début, je suis fada) pour que je puisse y retourner. J'ai aperçu Daniel Schneidermann mais j'ai pas osé lui parler, j'ai serré la main à Sollers, j'ai raté les passages de FF au salon du livre, dommage parce que Isabelle Motrot a dit qu'on pouvait toucher...
Rédigé par : ororea | 21/02/2009 à 16:43
@gmc, superbe votre poème...
Rédigé par : ororea | 21/02/2009 à 16:48
Ororea,
Voici deux beaux textes sur les écrivains que l'on aime, je vous laisse méditer:
"Aimer !"
Je ne demande rien d'autre à un écrivain.
Il y a ceux qui charment sans trêve ni raison et ceux qui emportent, il y a ceux qui ne nous lâchent pas, ceux qui nous quittent,adieu sphinx et pieuses gourgandines ! et ceux qui nous forcent à grandir, ceux qui nous repêchent quand on coule, ceux qui nous calment, et qui nous inquiètent, d'une lame inhérente, d'une lame fine et glacée sur la tempe, d'un ongle de velours et ceux qui nous accompagnent en toutes saisons, et par tous les temps, je parle des écrivains qu'on préfère, je ne parle que de ceux là."
Frédéric Ferney (Aragon la seule façon d'exister).
"Il y a les écrits qu'on lit distraitement, ceux qu'on lit en sachant que l'on ne les relira jamais, et puis, en très petit nombre, ceux qu'on relit sans cesse. On les sait presque par coeur, à la virgule près, mais rien à faire, ils révèlent toujours quelque chose de nouveau, ils sont actifs sans en avoir l'air, ce sont des émetteurs constants, des trésors. Ils font signe. Du coup, une autre vision se dessine.
Ph. Sollers (Les voyageurs du temps).
Vous m'avez convaincue, je vais tenter un petit tour au salon du livre (ce sera comme un baptême du livre).
P.S J'ai eu l'occasion de rencontrer plusieurs fois Ph. Sollers
Rédigé par : Anne B | 21/02/2009 à 17:46
@ Anne B : vos épiphanies sollersiennes régulièrement distillées me font oublier les infâmes galettes du moment.
Sollers, d'ailleurs, qui miraculeusement me raccroche à Bergounioux : " l'homme n'est pas un animal social, c'est un esprit errant, dont on ignore heureusement la nature. " In " Passion fixe " (Gallimard)...
Rédigé par : Christophe Borhen | 21/02/2009 à 20:27
@ Anne merci pour les textes.
Le salon du livre c'st par là :
http://www.salondulivreparis.com/site/FR,I1.htm?KM_Session=19136f6e5447b67235d600326c96e1a8
Consulter la liste des dédicaces
Le jeudi 12 mars 2009, découvrez le programme des dédicaces du Salon du Livre encarté dans l’édition Ile de France du magazine l’Express.
Rédigé par : ororea | 21/02/2009 à 21:02
Cher gmc,
Le "grossier Descartes"? Pardon, mais de quoi parlez-vous?
F.F.
Rédigé par : Frederic ferney | 21/02/2009 à 22:15
de qui, pas de quoi.
c'est simple, ff, l'écriture de descartes est franchement grossière, au regard de celle de shakespeare par exemple, elle ne dépasse jamais le simple cadre des apparences phénoménales, aucune profondeur, si ce n'est celle de la largeur de l'écume.
le comparer à shakespeare ou même à cervantes, c'est presque leur faire injure (rassurez-vous, ils ne protesteront pas).
Rédigé par : gmc | 21/02/2009 à 23:32
je dis cela, mais si vous produisiez des poèmes de descartes, je serais peut-être obligé de faire amende honorable.^^
Rédigé par : gmc | 21/02/2009 à 23:34
Cher gmc,
Vous avez une idée de Descartes, et vous n'en démordrez pas! Ce que je comprends avec Bergounioux, c'est qu'au même moment et à des endroits différents en Europe, dans des formes différentes, une même incertitude essentielle est prononcée par Cervantes, Shakespeare et Descartes: "Le sens du monde a été hypothéqué, avec la fin des âges de ténèbres et de foi".
C'est aussi l'avènement d'une "idée de soi", purgée de tout ce qu'y avaient déposé l'ignorance, la crainte, la tradition, le "grand passé".
(Entre parenthèses, pas d'auteur plus païen que Shakespeare).
L'entreprise de Descartes (qui n'était pas cartésien) présente "un caractère familier, sensible, littéraire qui se ressent du tempérament national et l'apparente aux grandes fictions de ce temps".
F.F.
Rédigé par : Frederic ferney | 22/02/2009 à 09:18
si vous voulez, ff, ça n'a pas d'importance; en plus, je m'en fous considérablement^^.
je suis tout juste capable de lire des poèmes, alors vous pensez bien que toutes ces bassines d'écume, c'est largement au-dessus de mes possibilités; en plus, comme dirait dutronc, j'ai déjà donné en ce registre.
que shakespeare soit païen (ça veut dire quoi, ce mot? non-chrétien?)ou autre, c'est sans importance non plus, il a une telle qualité d'écoute que c'est merveilleux de lire des textes comme le sonnet que je vous ai déposé, chose qu'à ma connaissance, on ne trouve pas chez ce pauvre descartes ( si un jour on se rencontre, faites-moi penser à vous raconter ma version relookée de ce cogito plutôt ras des paq')
Rédigé par : gmc | 22/02/2009 à 09:59
gmc, vous feriez bien mieux de ne pas parler de ce que vous ne connaissez pas. Merci.
Rédigé par : JYF | 30/04/2009 à 14:10
Sim, Heller. Sem dfavida Descartes foi um dos mais importantes fonuaddres da cieancia moderna, da mece2nica, da geometria; e9 admire1vel. Mas, ao contre1rio do que o vulgo supf5e, ele ocupou-se profundamente do exame das emoe7f5es, das paixf5es, de tudo quanto releva da sensibilidade.Eu pouco aprendi de Descartes, no liceu, salvo a sua magnedfica geometria analedtica! Sf3 muito mais tarde, via Espinosa, me familiarizei com as suas reflexf5es filosf3ficas, que ne3o deixam de sofrer forte contestae7e3o contemporaneamente, mas ele foi um espedrito lfacido e admire1vel.Abrae7o,Vasco
Rédigé par : Kaori | 18/04/2013 à 21:43
|Je ne pouvais pas s'abstenir de commenter. Bien écrit! |
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Rédigé par : http://www.reli-update.com/tag/parfum-abercrombie-pas-cher/ | 16/09/2013 à 00:37
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Rédigé par : ray ban outlet | 25/09/2013 à 17:04
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Rédigé par : Michell | 27/12/2013 à 14:05