"Courts-circuits" de François Verret, Cour du Lycée Saint-Joseph, à 22h (jusqu'au 22 juillet).
François Verret ne s'embarrasse pas à transposer sur la scène des oeuvres littéraires ou cinématographiques, il s'en empare, il n'en cite que des fragments, des échos, des ondes sonores: "L'Homme qui tombe" du romancier Don DeLillo, "L'Eveil, cinquante ans de sommeil" du neurologue Oliver Sacks, les films d'Abel Ferrara et de Tarkovsky, les textes de Sarah Kane ou Pasolini, etc.
On peut comparer sa démarche - artisanale, cavalière, aléatoire - à celle d'un vol d'abeille. Il butine, il divague, il vagabonde, parmi des sollicitations, des souvenirs, des arômes, avant de recracher une substance qui reste difficile à identifier: un violent cocktail de rage musicale, de politique et de micro-fictions. On hume, on goûte, on ne voudrait pas lui faire de la peine mais, franchement, on ne sait pas trop si on aime ça.
Ce qu'il retient de DeLillo, c'est la perte d'horizon, l'égarement, le brouillard (ou le brouillage) qui succède à la catastrophe (l'après 11-Septembre 2001)), et la défaillance du langage, le bégaiement qui s'ensuit. Ce qu'il emprunte à Sacks, c'est le thème de l'immobilité, de la pétrification soudaine, virale, suspensive. Et à Pasolini, sa "rage analytique". Le résultat? Une sorte d'oratorio éclaté, convulsif, paranoïaque. Un "sas de décompression" où l'on serait invité à "respirer avant étouffement". Là, inévitablement, on peut avoir envie de rire!
Les acteurs deviennent des auteurs, des performers, des dramaturges. Ils ne jouent pas, ils somatisent; ils se tordent, ils chavirent, ils pètent les plombs. Ils sont admirables mais, comment dire, ils tournent à vide, en solo, murés dans une subjectivité opaque et glacée. Par endroits, ils semblent presque capables d'inventer une forme à la fois belle, percutante et désaccordée, comme par exemple quand la musicienne Séverine Chavrier s'efforce de transcrire, au piano, les affres et la-panique-que-ces-temps-nous-infligent. Ces moments sont rares.
Paradoxe: ce spectacle de François Verret qui revendique la nécessité d'une certaine prise de conscience politique, et qui se pose comme un acte lucide et volontaire, semble annuler jusqu'à la possibilité d'un nouveau discours politique et même raturer tout espoir de ce côté-là. Comme si on voulait se battre contre l'hydre sans être capables de désigner efficacement les adversaires. Ce n'est pas décevant, cela, c'est désespérant, non?
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Rédigé par : バッグ 歳末セール | 17/12/2013 à 22:56