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08/02/2009

Commentaires

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gmc

BEFFROI DE BETHUNE

Le livre des riches heures
Que le bourreau écrit
Vaut pour son pesant d'ordure
Que les éboueurs promènent
Le long de voyages
Que peu souhaitent emprunter
Sous les lambris des palaces
Où se meuvent en cortèges
Au corbillard sympathique
Des processions mémorielles
Aux relents putrides
Dont le vent se moque gaiement

Alistrid

http://www.youtube.com/watch?v=CZU6ZvHAm8o

Dominique

Touchée au plus profond de moi par ce livre pour lequel j'ai fait un petit billet, je partage totalement votre analyse et merci pour la citation de Jankelevitch que je ne connaissais pas

Anne B

J'avais quelques craintes, il y a quelque années à lire Chessex et puis je me suis lancée à la poursuite de toutes les hantises de l'écrivain. Il peint le monde avec une affectation d'impartialité, d'insensibilité,un détachement proche de l'exercice de la vengeance,il parle du mal à notre place.
"Le Vampire de Ropraz"(dont l'histoire se déroule en 1903)est un ouvrage à l'atmosphère intemporelle dont les faits pourraient se situer à notre époque, la communauté avec son cortège d'hypocrisies, sa concupiscence, sa perception étriquée, l'étranger perçu comme mauvais, voire comme le diable.

"J'aime le simple sous lequel bougent toutes les complexités, le secret le plus opaque, tous les possibles, la fureur, le vertigineux scandale de l'existence du rien."
Mais il y a sa poésie aussi, plus fugitive, qui apporte une clarté dissipant momentanément le Mal:

"Mon amour tu es là/Comme un feuillage clair sur la page/Et je n'ai jamais rien reçu/De plus précieux que ce pouvoir/De te comparer à la vie.

(Le Sosie d'un Saint, livre fort aussi).

Franck Bellucci

Merci pour ce bel éloge d'un auteur talentueux, hors mode et hors temps, à l'écriture exigeante, et merci pour cette présentation d'un ouvrage qui doit en effet être poignant et cruel par l'image qu'il semble donner de la duplicité humaine, de la dualité de notre âme toujours encline à faire la mal, ou sinon à la faire, tout du moins à l'observer avec fascination. Parce que sans ombre il ne peut y avoir de lumière.

Jean-Louis B.

A lire votre billet, à propos de Chessex, après avoir lu "L'Ogre", mais sans avoir lu "Un juif pour l'exemple", je me suis mis à penser au climat et à l'ambiance du "Rapport de Brodeck" de Philippe Claudel. Ce livre m'avait bouleversé ; votre billet me donne très envie de lire ce dernier Chessex. Merci F.F !

Anne B

En repensant à "Un Juif pour l'exemple"(que je n'ai pas encore lu)et qui je suppose explore à nouveau la noirceur de l'âme humaine, je me demande comment l'écrivain peut survivre à tout ce mal, tous ces(ses) démons qu'il extirpe mot après mot,ligne après ligne ("l'ogre", "Les yeux jaunes" ...).Cette inclinaison à l'obscur est-elle libératrice,comment s'en sort-il
à force d'errance à travers toute cette horreur ?
Possède t-il deux langues: la poésie des "tripes", et la poésie du coeur ?

ororea

Un petit poème :
J'accepte les jeux de mots
Je n'accepte pas les moqueries
J'accepte le désordre
Je n'accepte pas le nihilisme
J'accepte le silence
Je n'accepte pas le mutisme
J'accepte la pluie
Je n'accepte pas la tornade
J'accepte les compliments
Je n'accepte pas la flagornerie
J'accepte de rire de tout
Je n'accepte pas avec n'importe qui
J'accepte de me soumettre
Je n'accepte pas la souffrance
J'accepte de dominer
Je n'accepte pas de faire mal
J'accepte l'ivresse
Je n'accepte pas l'alcoolisme
J'accepte de rêver
Je n'accepte pas le délire
J'accepte les petits
Je n'accepte pas la bassesse
J'accepte les grands
Je n'accepte pas la mégalomanie
J'accepte ma naissance
Je n'accepte pas le temps qui passe
J'accepte ma mort
Je n'accepte pas l'existence d'un au-delà
Ororea

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Anne Burroni

Chessex, je n'ai pas encore lu. Mais j'avais noté, dans l'un de mes trop nombreux carnets, d'acheter "Pardon Mère". Cette relation mère-fils, tout à la fois fusionnelle, pudique et mystérieuse. Une relation qui souvent interpelle, et toujours nous émeut.
A la lecture de votre billet, il apparaît que la justesse de ses mots a pour allié la plus remarquable des sincérités.
La découverte de Chessex devient donc beaucoup plus pressante.
Et au motif de me laisser influencer, pour une fois de bonne grâce, j'achèterai aussi "Un Juif pour l'exemple".

ororea

"il se mouille, il se compromet avec nos salissures, il trempe ses doigts dans la mémoire perpétuelle de nos crimes, comme une sainte baise les plaies d'un gueux. Il voudrait comprendre, il ne sait qu'aimer."
Si on on étudie le champ sémantique (mouille, trempe ses doits, baise, aimer, etc), on imagine que l'auteur n'est pas vif que du pouce (voir commentaire d'hier)

Claire Ogie

Mail envoyé ! ;-)

Sylvaine

Magnifique hommage...Tiens en 42 je naissais ce qu'on pourrait dire...du bon côté...mais pour la question juive je n'ai pas, a posteriori, toujours été fière d'être suisse.

Marc

"(...)il n'est pas entièrement dupe de ses penchants ni dénué d'un soupçon d'ironie."

Oui, j'aime aussi cet aspect chez Jacques Chessex. Et c'est à vous, Fredric Ferney, que je dois cette rencontre littéraire, car avant que vous ne le receviez sur "le bateau livre" pour "le vampire de Ropraz" je ne le connaissais pas.

dasola

Bonjour, je ne connaissais pas du tout cet auteur. J'ai trouvé le roman/récit bien en évidence dans une librairie. Je l'ai acheté et lu. C'est remarquable. Il n'y a pas un mot de trop. C'est un crime impardonnable guidé par la bêtise et l'ignorance. Je le recommande (billet du 09/02/09)

vleqeswqeiv

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