11 janvier
Michel ONFRAY publie "Les Radicalités existentielles", 6e volume de sa "Contre-Histoire de la Philosophie" (Grasset). Il poursuit avec ardeur sa quête, son parcours, son combat, en marge de la vulgate en vogue sur nos tréteaux. Il convoque, encore une fois, des auteurs qui ne sont pas parmi les plus fréquentés aujourd'hui: l'Américain Henry Thoreau (1817-1862), les Allemands Arthur Schopenhauer (1788-1860) et, encore plus délaissé, Max Stirner (1806-1856), qui préfigure Nietzsche. De l'air! Ca nous change d'Hannah Arendt qu'on agite comme une cloche, à tout bout de champ.
Comment définir Michel Onfray? On peut le lire comme un écrivain, un écrivain du bonheur de surcroît, un touche-à-tout comme Diderot, avec des saveurs qu'on ne trouve qu'à soi comme Deleuze ou Roland Barthes, c'est pourquoi j'en parle. Ni chrétien ni marxiste. Plutôt Montaigne que Descartes. Plutôt Helvétius (qui veut "le plus grand bonheur pour le plus grand nombre") que Voltaire, ce ricaneur. Plutôt Cyrano de Bergerac que Dom Juan, ce mythe. Plutôt corps amoureux que grand corps malade!
Avec lui, tout devient livre: il en a déjà publié beaucoup. Je me souviens de son premier ouvrage, "Le Ventre des Philosophes. Critique de la raison diététique", miam! en 1989: un joyeux brûlot libertaire, "fouriériste et gastrosophique". Avant lui, on ne savait pas que les philosophes avaient un ventre. Fidèle à soi, il a fondé un phalanstère, à Argentan, dans l'Orne, où il est né et où il habite. Il aime les salons, les bistrots, les bibliothèques, il préfère les jardins.
Michel Onfray veut faire entrer la philosophie dans la vie quotidienne: la liberté n'est pas donnée, c'est un combat à outrance; la philosophie en fournit à chacun d'entre nous les outils et les armes. C'est pourquoi il a quitté en 2002 l'Education nationale pour fonder à Caen une Université Populaire, ouverte à tous. C'est un succès. Il ne boude pas les médias: "Les plateaux de télévision peuvent être un formidable vecteur d'éducation. Refuser d'y paraître, c'est laisser le champ libre à ceux qu'on combat" (1).
Car Onfray ferraille, avec le plus grand calme, contre ses adversaires, principalement ses chers collègues, les crieurs, les caissiers, les jeteurs de sort, les colporteurs d'encens, les fripons émus, les ânes à reliques, les kantiens tristes, les mauvais perdants, les fakirs. Ca fait quand même du monde. "Il existe de nos jours des professeurs de philosophie, mais de philosophes, point", écrivait Thoreau, l'ermite de Walden, qui lui aussi démissionna de l'enseignement pour fonder sa propre école.
Quoi, le bûcheron, l'Indien, le Bon Sauvage, c'est ça, l'alternative? Pêche, chasse et tradition, c'est ça, le modèle? Un aller-simple pour Cythère: sea, sex and sun, avec de bons gueuletons? Non, pas tout à fait. Sa parade aux sottises, la voilà: une contre-histoire de la philosophie en dix volumes, détachée des modèles implicites (judéo-chrétiens et capitalistes) où elle baigne en France, à la Faculté. Onfray repêche les oubliés: Epicure, les cyniques, les gnostiques licencieux, les Frères et Soeurs du Libre Esprit, les libertins baroques, les sensualistes, les empiristes, les utilitaristes, les hédonistes.
Des noms? Démocrite, Diogène, Lucrèce et bien sûr Montaigne. Ce qu'il rejette et réfute: le dualisme pythagoricien, l'idéaliste platonicien, la patrologie grecque et latine, la scolastique médiévale, l'idéalisme allemand. Des noms? Platon, Augustin, Descartes, Kant (sa bête noire), Hegel. Avec cela, il a toujours le don de vous dénicher un oiseau rare de la pensée, un Aristipe de Cyrène (son préféré) ou un Bentivenga de Gubbio qui n'est même pas dans le dictionnairel!
Existentialiste? Il a dû être férocement sartrien à seize ans. Il a découvert la philosophie - toute la sagesse antique n'est-elle pas d'abord existentielle - à travers deux questions ou plutôt à travers un scandale et une énigme: la mort et les femmes. Toutes les femmes, les petites-filles et les grand-mères, les saintes et les gourgandines. Féministe? Oui, s'il s'agit de magnifier les différences. Son utopie, c'est l'agora où Diogène interpelle les artisans, les boutiquiers, les mères de famille, les putes, les esclaves, les métèques.
Michel Onfray est aussi un des rares à ne pas confondre la pensée de Nietzsche (l'éternel retour, la volonté de puissance, le surhomme) avec une pensée nietzschéenne qui se risque à penser à partir de Nietzsche, et non pas avec lui ou comme lui. Il le lit sans s'affoler comme un antidote au ressentiment et à la culpabilité qui empoisonnent la vie (et la pensée). Il se moque volontiers du nietzchéisme d'opérette de ceux qui sont forts avec les faibles et faibles avec les forts.
On le dit subversif? Bah! Qui peut l'être aujourd'hui? Sa seule ambition, je crois, est de mener une vie philosophique insoumise aux valeurs dominantes: l'argent, le pouvoir, la célébrité, qui ne sont pas des objectifs mais des résultats. A 50 ans, il rêve toujours de vivre en France comme un homme libre - venez armé, l'endroit est désert! Et sa morale, forcément provisoire et subjective, peut s'abréger dans une maxime de Chamfort: "Jouis et fais jouir, sans faire de mal ni à toi ni à personne..."
Vous allez me dire: il n'y a pas de mal à se faire du bien, n'est-ce pas un peu court? Combien de salauds jouisseurs (et de sacrifices admirables)! Une éthique du plaisir est-elle suffisante? Et comment choisir entre les plaisirs? Oui, je sais, au mieux, l'hédonisme est irréfutable, comme l'éléphant d'Alexandre Vialatte, et c'est tout le problème: on n'échappe au paradoxe que pour tomber dans la tautologie. Ce qui plaide en faveur de Michel Onfray: il a l'air heureux (sans être béat). Il aime la vie (malgré tout). En sa compagnie, on se sent plus léger (et moins con). Enfin, je crois, sous les dédains d'un matérialisme allègre, à la douceur infinie, à la tristesse d'Onfray. Qui dit mieux?
(1) "Mon abécédaire", magazine Lire, novembre 2007.
P.S. Aujourd'hui, on se croit libre de tout dire: liberté d'opinion, de pensée, de culte. Soit. Toutes les religions sont admises. Soit. Mais l'athéisme? N'est-il pas toujours ressenti comme une posture d'audace et de provocation que peu de gens (et peut-être moins que jamais) osent revendiquer. Imagine-t-on dans une campagne pour les élections présidentielles un candidat se proclamant athée. Non, c'est impossible. Ce serait un suicide politique.
Eh bien, voici un billet très audacieux et très courageux, un billet qui a le mérite de ne pas être coulé dans le bronze de l'air ambiant, bref une espèce de pari envers et contre tous (ou presque) !
Gageons que d'ici ce soir vous vous en rendrez compte.
Rédigé par : Christophe Borhen | 11/02/2009 à 06:10
Excusez-moi,mais - vous allez encore dire que je passe du coq à l'âne (mes esprits sont dans tous leurs états)- tout à coup, j'entends de loin mon grand-père hurler à mon cousin : "Mais quand est-ce que tu auras un peu de plomb dans la cervelle ?"
no comment.
Rédigé par : Alistrid | 11/02/2009 à 07:52
quelle rigolade, voici deux vieux souvenirs de 2006 et 2008 sur ce thème éculé:
ODE A MICHEL ONFRAY
Salut à toi, philosophe du pathétique
Charançon d'inutiles pensées mécaniques
Pondeur de vains discours creux et répétitifs
Vaniteux charlatan amateur de poncifs
De l'hédonisme tu te prétends représentant
Tu n'es pourtant qu'un intellectuel stérile
Plaisir et souffrance ne sont pas différents
Le croient les aliénés, les inconscients débiles
Tes paroles sont fondées par le nauséabond
De la pensée hystérique elles sont les otages
Neurones éteints ne sachant qu'un affreux verbiage
Que tu fais passer pour une belle érudition
Constructeur de viles théories insipides
Tu affirmes fort tes opinions essentielles
Qui se révèleront aussi creuses que vides
Constituées de fragments de superficiel
Tes idées sont du recyclage passéiste
Relooké aux couleurs d'un temps plutôt absent
Tu vends de la soupe aux malheureux indigents
Qui se réjouissent d'avaler ta bouillie laxiste
Le jour où tu sauras définir le sujet
Peut-être écouterons-nous ta prose arrogante
Fondée par l'autosatisfaction délirante
De l'épicier qui aime encaisser la monnaie
Sois rassuré tu n'es pas seul dans cette misère
Ce brouillon d'intellect qui brasse de l'ineptie
Nombreux sont ceux qui se complaisent dans l'avanie
De leurs fronts obtus ne jaillit pas la lumière
MICHEL ONFRAY, ROI HEDONISTE
Un beau jour, je me suis cru hédoniste. J’ai alors voulu travailler ce merveilleux profil et je me suis aperçu que l’hédonisme disposait d’un prophète répondant au doux nom de Michel Onfray. Ses ouvrages portaient des titres merveilleux : Politique du rebelle, le désir d’être un volcan, l’art de jouir, la sculpture de soi, les vertus de la foudre, théorie du corps amoureux, l’invention du plaisir.
Avec un énoncé aussi attractif, il était évident à mes yeux de nain campagnard que cet homme et son oeuvre opulente allaient faire de moi le plus complet des hédonistes. Plein d’entrain, je me suis lancé dans l’étude des ouvrages conséquents de ce génie du plaisir.
Par une autre belle journée, dans une lucarne animée, j’ai vu et entendu un grossier bâton à l’attitude psycho-rigide, une vague imitation en contreplaqué qui débitait mécaniquement un discours préfabriqué et artificiel.
Ce jour-là, j’ai compris que je ne serais jamais hédoniste, comment peut-on être fou au point d’adorer des théories aussi fausses qu’éloignées de la vie ? Laissons donc aux hédonistes les collections de théories frigides et le soin de scléroser inconsciencieusement leur souffle, l’existence est bien trop courte pour perdre du temps à écouter des fariboles.
Depuis ce jour, j’écoute le chant amoureux des montagnes, je contemple la suave volupté des brins d’herbe, je caresse les hanches du vent et je souris devant les morsures glamoureuses du feu.
Non, vraiment, jamais je ne serai hédoniste.
pour le deuxième, une version live ici:
http://gmc.podomatic.com/entry/2007-03-25T11_13_28-07_00
Rédigé par : gmc | 11/02/2009 à 08:03
juste une précision, ff, un athée - le terme anglais atheist est plus explicite - est quelqu'un qui CROIT et PRETEND qu'il n'existe aucune déité d'aucune sorte (sans pouvoir aucunement le démontrer - quoi que j'ai été obligé de féliciter un gars l'autre jour, qui m'avait dt "un athée ne croit pas, il SAIT", le féliciter d'avoir reçu un texto de dieu himself l'infiormant de sa non-existence!!)
en fait, un athée est un croyant négatif.
sur terre, que des croyants donc... ;-)
Rédigé par : gmc | 11/02/2009 à 08:12
Hourra pour ce billet chaudement favorable, foin des grincheux et des jaloux, Michel Onfray est apprécié du grand public tant mieux, la phisosophie est l'affaire de tous comme la politique, nul besoins d'être un intellectuel parisien pour la lire et la pratiquer
Je vais donc lire ce dernier volume paru avec bonheur et jubilation.
Et puis un exercice d'admiration de temps en temps c'est salutaire Merci Monsieur Ferney
Rédigé par : Dominique | 11/02/2009 à 08:45
"Eh bien voici un billet très audacieux et très courageux", j'ai envie de dire un billet très jouissif aussi...
Difficile avec Michel Onfray de suivre le chemin banalisé, sans cesse contourné, controversé, remanié qu'est la philosophie, sans balayer ses complexes et ses frustrations.Je me suis souvent noyée dans le caractère autant universel que disparate qu'est la philosophie, et c'est vrai que M. Onfray "on peut le lire comme un écrivain".J'aime les titres de ses livres "Le Ventre des Philosophes", "La sagesse Tragique", Les Soucis des Plaisirs", Féeries anatomiques", "Théorie du Corps Amoureux"...
Grâce à son "Art du jouir", j'ai découvert "La Mettrie", ce libertin érudit qui a écrit lui aussi en son temps un "Art Du Jouir", livre où la sagesse a sa part autant que le sens de la mort et la désillusion, court ouvrage sur l'apologie de la volupté :
"Ne perdons point le temps en regrets frivoles; et tandis que la main du printemps nous caresse encore, ne songeons point qu'elle va se retirer; jouissons du peu de moments qui nous restent; buvons, chantons, aimons qui nous aime; que les jeux et les ris suivent nos pas; que toutes les voluptés viennent, tour à tour, tantôt amuser, tantôt enchanter nos âmes; et quelque courte que soit la vie, nous aurons vécu.Le voluptueux aime la vie, parce qu'il a le corps sain, l'esprit libre et sans présugés. Amant de la nature,il adore les beautés, parce qu'il en connaît le prix, inaccessible au dégoût, il ne comprend pas comment ce poison mortel vient infecter nos coeurs. Au dessus de la fortune et de ses caprices, il a sa fortune lui-même, au dessus de l'ambition, il n'a que celle d'être heureux; au dessus des tonnerres, Philosophe épicurien, il ne craint pas plus la foudre que la mort". (J.O De La Mettrie).
Rédigé par : Anne B | 11/02/2009 à 09:00
Je n'ai jamais rien lu d'Onfray, je ne connais de lui que ces apparitions télévisées dans feu "le Bateau livre" et dans la presse Normande concernant l'université populaire de Caen et celle du goût à Argentan.
Mon impression concernant les deux derniers points est plutôt bonne, au niveau de l'idée en elle-même, au niveau du contenu j'en ignore tout, je n'y ai jamais mis les pieds.
Par contre, ma bonne impression se désagrège au souvenir de son apparition dans l'émission où il présentait son traité d'athéisme et était invité en même temps que Jacques Chessex (dont je n'ai encore rien de lui non plus, je vais commencer L'Ogre ces jours-ci). Autant le premier s'agitait et semblait tout sauf épanoui dans la vie, autant le deuxième était calme, posé, émerveillé de tout, de la vie. Autant Chessex rayonnait, autant Onfray s'enlisait. L'un est croyant, l'autre athée. Et là je voulais mettre la définition du mot athée, mais gmc l'a très bien fait (merci gmc !), je ne vais pas recommencer.
Alors il y a là pour moi une interrogation de taille. Comment se fait-il qu'un homme soi-disant électron libre et hédoniste, semble si torturé ? mal dans sa peau l'hédoniste ? et qu'un croyant fouillant dans la noirceur humaine soit si épanoui et chaleureux ??? (sur un écran de télévision s'entend, je ne connais ni l'un ni l'autre personnellement)
Pour me faire une idée, il va bien falloir que je finisse par les lire tous les deux, mais franchement, l'un me paraît bien plus crédible que l'autre au sujet des croyances...et du fameux athéisme.
Rédigé par : Claire Ogie | 11/02/2009 à 09:36
gmc,Un athée peut aussi être un "croyant positif", celui qui reconnaît et respecte le droit de chacun de croire ?
J'ai souvent médité aussi cette citation de Simone Weil: "La religion en tant que source de consolation est un obstacle à la véritable foi, et en ce sens l'athéisme est une purification".
Et celle de Francis Bacon:
"Les troubles et l'adversité ramènent à la religion".
Rédigé par : Ann B | 11/02/2009 à 10:10
Ouah ! J'adore votre voix GMC. C'est la vôtre ?
Pour en rajouter une couche, dans sa région - à Michel Onfray - certains(es) se plaignent. Michel Onfray par ci, Michel Onfray par là (c'est une de mes amies, artiste de l'Orne, qui me l'a avoué. Cela en est chiant (dit-elle)... rien ne se passe sans l'avis de M. Onfray.
(inf: Le potin du jour. Je sais que certains(es) en raffolent)
Rédigé par : Alistrid | 11/02/2009 à 11:19
ann B,
croyant "négatif" dans le sens "je crois qu'il n'existe aucune déité", aucun jugement de valeur là-dedans.
par les temps qui courent, publier une chose tel que le traité d'athéologie (sic) n'est pas, à ma connaissance, une marque de reconnaissance ou de respect envers qui que ce soit, mais plutôt un encouragement à la violence et à la dissension.
Rédigé par : gmc | 11/02/2009 à 11:42
alistrid,
écoutez les autres textes, les thématiques sont beaucoup plus sympas, passez par le lien "alive and dangerous" sur mon blog pour y accéder.
Rédigé par : gmc | 11/02/2009 à 12:05
gmc, c'est normal "les temps qui courent" sont en pleine régression...
"Libre Penseur", j'aime bien cette "formule".
"Le Traité d'athéologie" de M. Onfray se termine par ces quelques phrases:
"Ni la Bible, ni le Coran. Aux rabbins, aux prêtres, aux imams, ayatollahs et autres mollahs, je persiste à préférer le philosophe. A toutes ces théologies abracadabrantesques, je préfère en appeler aux pensées alternatives à l'historiographie philosophique dominante: les rieurs, les matérialistes, les radicaux, les cyniques, les hédonistes, les athées, les sensualistes, les voluptueux. Ceux-là savent qu'il n'existe qu'un monde et que toute promotion d'un arrière-monde nous fait perdre l'usage et le bénéfice du seul qui soit.
Péché réellement mortel..." .
Rédigé par : Anne B | 11/02/2009 à 13:22
Cher Frédéric Ferney,
Je me permets d'utiliser cette "messagerie" de votre blog (que je consulte régulièrement et à laquelle je participe parfois) pour vous poser une question d'ordre personnel et je vous prie de m'en excuser. En effet, mon premier recueil de nouvelles va paraître dans les prochains jours (après un premier roman et une pièce de théâtre, tous publiés à compte d'éditeur) et mon éditeur (une petite maison indépendante) et moi-même aurions souhaité vous en adresser un exemplaire. En effet, une petite chronique ou critique de votre part permettrait sans doute à ce livre de rencontrer de nombreux lecteurs potentiels. A quelle adresse puis-je vous l'envoyer ? Accepteriez-vous cet envoi ?
Si vous le souhaitez, vous pouvez me contacter à l'adresse électronique suivante :
franck.bellucci(at)wanadoo.fr.
Par avance je vous remercie pour votre soutien et votre accueil.
Cordialement,
Franck Bellucci.
Rédigé par : Franck Bellucci | 11/02/2009 à 13:44
anne,
c'est du baratin creux qui ne veut rien dire de plus que ce qui est indiqué dans les poèmes que j'ai écrits sur cette gravure de mode.
lénifiant est le terme adéquat et, en plus, ça se prend grave au sérieux, il peut toujours appeler les rieurs et les hédonistes, il est toujours préférable de porter sur soi ce qu'on prétend connaître, histoire de distribuer des échantillons à qui en fait la demande, c'est tout l'art du bon camelot.
rayons rire et hédonisme - je suis mort de rire en voyant tant d'arrogance dans l'extrait que vous citez: où sont donc la volupté et la sensualité prégnantes à onfray?? avis de recherche à tous et toutes, forte récompense à qui trouvera ces deux inconnues!!! -, le pauvre onfray est plutôt démuni en matière de représentation personnelle;
ça me fait penser à surcouf, tiens, sur ce coup-là, qui répondait à l'anglais lui reprochant de se battre pour l'or plutôt que pour l'honneur comme lui le faisait: "chacun se bat pour ce qui lui manque" ;-)
Rédigé par : gmc | 11/02/2009 à 13:48
POUR L'EXEMPLE
Comme un téton durci
Par la caresse chatoyante
D'une langue de feu
Aux parfums voluptueux
Dont l'arôme effleure
D'un toucher de satin
Les hanches épanouies
En la douce chaleur
De la cyprine en fusion
Qui glisse langoureusement
Le long des échancrures ouvertes
A la saveur d'un alizé
Dont le goût sensuel
Embrase des effluves de soie
Rédigé par : gmc | 11/02/2009 à 14:24
Michel Onfray, je crois dans "le desir d'etre un volcan", m'a emu le temps d'une page qui rendait hommage a son pere ; sinon il fait quand meme philosophe d'operette lui et sa solipsiste solarite hedoniste du jouir du materialisme (scuse my french). Onfray est tellement arrogant qu'il reussit parfois a rebuter ses propres fans. Difficile de le prendre au serieux (et lisible).
L'atheisme c'est une foi comme une autre et c'est tellement dans le vent de proclamer son atheisme, de l'epingler comme un badge ou le porter fluo comme un ipod, qu'avoir foi en Dieu aujourd'hui c'est etre un original subversif dont le chemin serait pave de crachats "audacieux".
Rédigé par : ardentepatience | 11/02/2009 à 14:30
Après me bouffée délirante dont FF est le héros, je viens d'obtenir un poste adapté pour un an renouvelable deux fois dans l'éducation nationale!Génial! D'autre part une amie romancière va commencer un atelier d'écriture le soir à Paris :
L'atelier commence le 2 mars 2009.
N'hésitez pas à me joindre à l'adresse
Marie Debray : [email protected]
Bien à vous,
Marie Debray
Rédigé par : ororea | 11/02/2009 à 15:38
gmc, je vous trouve dur avec M. Onfray!
Il a le mérite de nous parler de philosophes dont on en connaissait pas ou plus l'existence, en témoigne sa "Contre Histoire de la philosophie" dont je vous cite quelques titres:
Par exemple dans le tome 1,"Les Sagesses Antiques":
Leucipide et "la joie authentique", Démocrite et le "Plaisir pris à soi même", Hipparque(jamais entendu parler) et "La vie la plus plaisante"Anaxarque (le nom me plaît) et sa "Nature éprise de jouissance", Philèbe et "La Vie Heureuse".....Et le tome 3 porte sur Les libertins baroques. Y'a de la volupté dans tout ça, non ?
M. Onfray trouve la volupté chez ces philosophes, il nous l'extirpe(on ne peut lui reprocher ses propos clairs), et chacun se débrouille avec, de la volupté on peut passer à la jouissance, mais on ne va plus s'en sortir, les mots sont terribles...
En fait je ne trouve pas son écriture jouissive mais elle nous porte à la jouissance, du moins à sa réflexion.Avec les écrivains et les philosophes je me comporte comme un vampire, je suce le sang des mots pour m'en nourrir, ça me construit et Onfray fait partie de ceux là(même s'il n'est pas exactement dans mes préférences).
Rédigé par : Anne B | 11/02/2009 à 16:55
anne,
vous êtes bon public :-), mais il est vrai qu'en suçant des cailloux, il arrive que ça produise de la salive
Rédigé par : gmc | 11/02/2009 à 17:19
gmc, je ne suis absolument pas bon public, mais je trouve que M. Onfray "vaut le détour" ne serait-ce que parce qu'il traite inlassablement de l'inépuisable sujet du Nietzschéisme.Je lis beaucoup, c'est tout!
Je sais moi aussi "contempler la suave volupté des brins d'herbe, et je "caresse" aussi "les hanches du vent".
Rédigé par : Anne B | 11/02/2009 à 18:41
pour épuiser nietzsche, c'est simple, il suffit de voir ce qu'a trouvé zarathoustra, le reste qui vient après s'appelle juste errance ou divagations, au choix, ou la tournée ds impasses, comme on le sent, en fait.
Rédigé par : gmc | 11/02/2009 à 19:38
Qui peut épuiser Nietzsche ?
Je trouve que "Aurore" est un livre merveilleux!
Mais c'est sans importance, bonne soirée et à demain sans doute!
P.S Avez-vous lu "L'évangile de Nietzsche" et, ou "Une Vie Divine" de Ph. Sollers ?
Rédigé par : Anne B | 11/02/2009 à 20:39
Qu'a donc bien pu trouver Zarathoustra, gmc ?
Rédigé par : )( | 11/02/2009 à 20:48
exercez votre vue, l'ami(e), et vous le verrez; je suis poète, pas philosophe, et comme dit rené char, le poète laisse des traces, rien de plus.
cela dit, c'est on ne peut plus simple (remarquez que la complexité a du mal à distinguer la simplicité ;-))
Rédigé par : gmc | 11/02/2009 à 20:56
Onfray, j'aime bien l'été sur France Cul.
et puis son histoire au pensionnat, comme un événement-structure, dont il fait un élément de sa révolte, de sa quête de la vérité.
Mais parfois l'argument est forcé,non contre les religions, ça je comprends, mais l'athéisme est anti-spiritualité, et ça me gêne.
http://anthropia.blogg.org
Rédigé par : Anthropia | 11/02/2009 à 21:26